« Depuis 2010, nous proposions déjà ce service grâce à deux voitures que nous prêtaient mes CPAS de Modave et d’Anthisnes », dit Jean-Benoît Graas, coordinateur du GAL. « Mais ces autos devenaient vieillissantes. Nous voilà désormais plus autonomes. »
L’un des véhicules est adapté au transport des personnes à mobilité réduite. Un élément essentiel, puisqu’un quart des utilisateurs des Taxis Condruze souffrent de problème de mobilité lourde. « La demande est là : en 2016, nous avons parcouru pas moins de 68.000km, à raison d’une petite centaine de trajets par semaine. »
Des trajets qui peuvent aussi bien relier une commune du Gal à Arlon, ou à la boîte aux lettres la plus proche d’une personne. « Sur 5.000 usagers en 2016, 1.200 avaient plus de 65 ans », commente Jean-Benoît Graas. « Certains font appel à nous seulement pour 1km, car ils ne savent pas se déplacer. »
Un quart des citoyens utilisent ce service pour des raisons d’insertion socio-professionnelle, tandis qu’un autre quart s’en sert pour garder des liens sociaux. Le coordinateur insiste qu’il n’est pas question de faire appel à cette aide pour « partir en vacance », si bien que ces Taxis Condruze se nomment désormais les T’Condruze.
Ces véhicules sont un investissement de 65.000 euros, dont 11.000 ont servi à la transformation de l’un d’entre eux pour les PMR. Une somme en partie subsidiée par le FEDER notamment. « Dans le futur, l’idée est de mettre en place une véritable centrale de transport, avec un maillage des zones rurales », indique Jean-Benoît Graas. « Nous avons d’ailleurs dans les cartons l’idée d’acquérir un 4e et 5e véhicules ».